Critique de "Elephant Man" de David Lynch
- antonelli gonzalo
- 25 avr.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 mai
☆ Note : 18/20
Alors que j'avais 14 ans, je découvrais "Elephant man", le second long métrage d'un réalisateur que le monde découvrait : David Lynch.
Auréolé d'un grand prix au festival d'Avoriaz, le film relate l'histoire tragique mais vraie de John Merrick, ce jeune anglais atteint de monstrueuses malformations congénitales en pleine Angleterre victorienne.
Supposé mentalement déficient alors que c'était un esprit brillant, il fût exhibé dans des foires, avant d'être découvert par Frédérick Treves, un médecin londonien qui décida de s'occuper de lui avant de devenir son ami.
Magnifiées par un noir et blanc crépusculaire, les images donnent à Londres, qui est en train de devenir une ville industrielle, une ambiance de fin du monde tout en montrant que la beauté et l'émotion peuvent se cacher même sous la plus repoussante difformité. Lynch montre par là même le voyeurisme malsain inhérent à l'être humain.
Le cri déchirant de John Merrick "I'm not an animal... I'm a human being!" alors qu'il est poursuivi par une foule qui veut le lyncher à cause de sa différence est un bouleversant plaidoyer pour la tolérance et contre l'exclusion.
Un très grand film.
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