Critique de "Blue Velvet" de David Lynch
- antonelli gonzalo
- 26 avr.
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 mai
☆ Note : 17/20
Produit par Dino De Laurentis qui s'en voulait de ne pas avoir assez soutenu son réalisateur sur "Dune", "Blue Velvet", dépeint un univers merveilleux et naïf qui sous-tend, comme c'est souvent le cas avec Lynch, un monde pervers et cauchemardesque.
Au détour d'un jardin idyllique tout droit sorti d'un conte de fées, surgit des brins d'herbe une oreille humaine. À qui appartient elle ? L'enquête va mener Jeffrey Beaumont, notre jeune et ingénu héros dans un monde où règne voyeurisme, perversion et fascination pour la violence.
Dennis Hopper, en tueur sadique et implacable, éructant des grossièretés et criant "maman" devant le sexe offert d'Isabella Rossellini est une des images fortes qui imprime notre rétine même après la fin du film.
Avec "Blue Velvet", l'American way of life n'est rien d'autre qu'une réalité trompeuse. Comme ce que montre le cinéma de Lynch.
La musique, déjà au cœur de ses préoccupations, devient avec "Blue Velvet" un élément essentiel de son univers.
Ce film marque d'ailleurs la première collaboration avec celui qui va être amené à devenir son alter ego musical : le compositeur Angelo Badalamenti.
Il va intégrer parfaitement le monde allégorique de Lynch et y apporter un son qui sera indissociable de l'univers du réalisateur. Comme Hitchcock avec Bernard Hermann ou Fellini avec Nino Rota, Badalamenti va devenir le double musical de Lynch en quelque sorte.
Ce film noir va ouvrir la route à l'univers alternatif de Lynch et être la première ébauche de ce qui va devenir le monde de "Twin Peaks".
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